A force d’être délaissé par le gouvernement français au détriment du secteur public, le secteur privé connaît actuellement un taux d’endettement élevé. Un taux qui franchit le cap, pour surpasser celui de la zone euro, qui de son côté, est actuellement à la baisse. En France, les trois derniers mois de 2018, ce taux frôle les 133% du PIB.
Les entreprises françaises s’inquiètent
Les chiffres de la Banque de France sont très clairs, si la zone Euro atteint actuellement un taux d’endettement moyen de 118%, celui du secteur privé en France est encore plus élevé. 133,3% du PIB, tel est la statistique révélée, et ce, le mois de septembre 2018. Un chiffre en constante hausse depuis le mois d’Octobre 2017. En effet, ce taux a connu une progression de +3.6% jusqu’à présent. Une mauvaise nouvelle pour la France qui arrive en première position des pays avec un secteur privé le plus endetté. L’Espagne, avec ses 125,1% se trouve en deuxième position, suivit de près par l’Italie (106,7 %) et l’Allemagne (91,4 %). En tout cas, si l’on se réfère à d’autres pays développés hors de la zone euro, comme le Japon ou les USA, ce taux est encore infime.
Mais pourquoi un tel niveau d’endettement pour le secteur privé français ? La raison est surtout le contexte propice actuel des crédits bancaires, qui sont proposés à des taux très bas, encourageant ainsi les acteurs à signer sans réfléchir un prêt en cas de besoin. En 2018, S&P Global Ratings indique un taux moyen de 1,56%. Face à cette conjoncture économique, les entreprises du pays s’inquiètent de plus en plus. D’un côté, elles craignent qu’il n’y ait plus assez de liquidité, vu qu’une bonne partie des dettes est à taux variable.
Les établissements financiers ont pour rôle de rassurer les acteurs
Pour faire face à cette situation, le Haut Conseil de Stabilité Financière a pris une décision ferme. L’entité sollicite les banques à être plus vigilantes, et mettre des réserves de côté pour éviter le pire dans le futur. Cet organisme n’est autre que celui qui régule le système financière du pays. Avec des fonds propres bien solides, les établissements financiers n’auront pas de problème à accorder des prêts aux entreprises. D’ailleurs, certaines d’entres elles ne peuvent fonctionner dans l’aide de la banque.
Mais ce ne sont pas que les entreprises qui sont intéressées par le crédit bancaire, les ménages français aussi y ont de temps en temps recours. Entre prêts immobiliers, crédit à la consommation, prêt personnel, … le rachat de credit surendettement avance à grand pas. En 2018, on dénombre près de 59,2% d’endettement dans cette catégorie seule. Et force est de constater que le crédit immobilier en constitue une majeure partie. Afin de palier à ce fléau, il est conseillé aux banques d’adopter un taux fixe.
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