
Avec la montée en puissance des applications comme MyFitnessPal, Fitbit ou encore les balances connectées Withings, mieux comprendre sa masse graisseuse est devenu un enjeu majeur pour quiconque souhaite optimiser sa santé. Mais comment calculer sa masse graisseuse efficacement, au-delà du simple poids affiché sur la balance ? Entre l’indice de masse corporelle (IMC), l’indice de masse grasse (IMG) et les outils modernes, les méthodes se multiplient, chacune avec ses particularités. Tandis que des appareils comme Bodypes ou des plateformes telles que ShapeUp proposent un suivi personnalisé, il demeure essentiel de maîtriser les bases du calcul pour évaluer précisément sa composition corporelle. Cet article vous guide pas à pas pour découvrir les différentes méthodes de mesure, leurs avantages ainsi que les limites à connaître pour ajuster votre démarche santé de manière optimale.
Comprendre l’Indice de Masse Corporelle (IMC) pour calculer sa masse graisseuse
Comment calculer masse graisseuse ? L’IMC est souvent la première mesure vers laquelle on se tourne pour évaluer son poids santé, notamment grâce à son calcul simple : poids en kilogrammes divisé par la taille en mètres au carré. Par exemple, une personne pesant 70 kg et mesurant 1,60 m aura un IMC de 27,3. Pourtant, cet indicateur ne renseigne pas directement sur la quantité de graisse corporelle, mais sur une fourchette générale combinant muscles, os et graisse. En effet, il ne distingue pas la masse maigre de la masse grasse, ce qui peut induire en erreur des personnes sportives ou âgées.
Cette lacune est particulièrement mise en lumière lorsque l’on utilise des balances traditionnelles, comme celles qu’on retrouve chez Decathlon ou dans la gamme Fitbit, qui ne fournissent parfois qu’une mesure d’IMC statique. Il faut garder à l’esprit que l’IMC s’applique majoritairement aux adultes entre 18 et 65 ans, et ne tient pas compte de variations physiologiques comme la densité osseuse, la masse musculaire ou la rétention d’eau.
Cependant, l’IMC reste une première étape incontournable car il sert de base au calcul plus précis de l’Indice de Masse Grasse (IMG). Notamment, il donne un aperçu global qui, combiné à d’autres paramètres comme l’âge et le sexe, permet une estimation plus cohérente de la masse graisseuse. De nombreux professionnels de santé encouragent donc à ne pas se fier uniquement à l’IMC mais à approfondir avec des outils complémentaires pour une évaluation complète. Néanmoins, ce calcul simple reste accessible, rapide et sans besoin de matériel spécifique, ce qui explique son usage généralisé depuis plusieurs décennies.
Calculer l’Indice de Masse Grasse (IMG) : méthode et interprétation
L’IMG est un indicateur clé qui exprime la proportion de masse grasse dans le corps en pourcentage. Cette mesure est essentielle car elle distingue clairement la graisse de la masse maigre, qu’il s’agisse des muscles, des os ou de l’eau. Pour la calculer, on utilise une formule développée par Deurenberg qui combine l’IMC, l’âge et le sexe :
IMG (%) = (1,2 x IMC) + (0,23 x âge) – (10,8 x sexe) – 5,4
Dans cette formule, le sexe vaut 0 pour une femme et 1 pour un homme. Pour illustrer, une femme de 30 ans avec un IMC de 27,3 aurait un IMG de :
(1,2 x 27,3) + (0,23 x 30) – (10,8 x 0) – 5,4 = 32,76 + 6,9 – 0 – 5,4 = 34,26%
Ce chiffre indique la part de graisse corporelle et permet de mieux appréhender sa santé. Contrairement à l’IMC, l’IMG est davantage indicatif d’un risque éventuel dû à une surcharge grasse, ce qui a des implications directes sur la prévention des maladies cardiovasculaires, du diabète ou encore certaines inflammations chroniques.
Il est important de souligner que l’IMG n’est pas sans limites. Par exemple, ce calcul standard n’est pas adapté aux femmes enceintes, aux athlètes de haut niveau ni aux personnes âgées, dont la composition corporelle peut différer significativement. Des outils plus avancés ou une consultation spécialisée restent alors conseillés pour une estimation fine. Néanmoins, pour un usage général, cette méthode reste une référence largement reconnue parmi les professionnels de santé et les diététiciens.
De plus, les modèles récents de balances intelligentes, telles que celles fabriquées par Bodypes ou les solutions proposées par Decathlon, intègrent désormais des capteurs et algorithmes capables de calculer ce pourcentage automatiquement en combinant impédancemétrie et les données personnelles saisies par l’utilisateur.
Repères pour reconnaître un Indice de Masse Grasse idéal en 2025
Connaître son IMG est une chose, comprendre ce qu’il représente est une autre étape essentielle vers une meilleure santé. Selon les recommandations actuelles, un taux de masse grasse considéré comme normal varie selon le sexe :
Chez les femmes, un pourcentage situé entre 25 % et 30 % est jugé optimal. Pour les hommes, cette fourchette s’étend de 15 % à 20 %. Lorsque le pourcentage dépasse ces seuils, on peut parler d’excès de masse grasse, susceptible d’engendrer des troubles métaboliques ou cardiovasculaires.
L’Organisation Mondiale de la Santé subdivise également l’IMG selon six catégories principales pour mieux interpréter les résultats :
Moins de 16,5 % : dénutrition 16,5 à 18,5 % : maigreur 18,5 à 25 % : corpulence normale 25 à 30 % : surpoids 30 à 35 % : obésité modérée 35 à 40 % : obésité sévère Plus de 40 % : obésité morbide ou massive
Ces repères ne s’appliquent cependant pas aux populations spécifiques comme les athlètes de haut niveau, les femmes enceintes, ou encore les seniors, dont la composition corporelle évolue différemment. Par exemple, un athlète musclé peut afficher un IMG plus élevé sans présenter un excès de graisse néfaste, tandis qu’une personne de troisième âge pourrait avoir un IMG modéré avec une masse musculaire réduite.
Méthodes avancées pour mesurer sa masse graisseuse avec précision
Si le calcul de l’IMG offre une estimation rapide, son exactitude demeure limitée. Pour une évaluation plus précise, plusieurs méthodes existent à la pointe de la technologie ou plus traditionnelles :
La mesure des plis cutanés consiste à pincer la graisse sous-cutanée en différents points du corps (comme le triceps ou l’abdomen) à l’aide d’un compas spécial. Cette méthode low-tech mais efficace est largement utilisée par les diététiciens et coachs sportifs professionnels pour estimer la proportion de graisse corporelle.
Les balances à impédancemétrie sont parmi les plus répandues en 2025. Elles fonctionnent en envoyant un courant électrique faible dans le corps et mesurent la résistance rencontrée par ce courant dans les tissus graisseux et musculaires. Ces balances connectées, proposées notamment par Withings, Decathlon et Bodypes, fournissent un aperçu plus détaillé que le simple poids et permettent un suivi régulier à domicile.
Pour des mesures encore plus précises, la pesée hydrostatique repose sur le principe d’Archimède et mesure la densité corporelle en immergeant la personne dans l’eau. Cette méthode souvent utilisée dans les centres sportifs ou institutions médicales est cependant coûteuse et difficile à mettre en place pour un usage courant.
Poster un Commentaire Annuler la réponse
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.